En dépit des échecs successifs, des démonstrations de son inutilité, nos élus viennent en effet de remettre sur la table cette vieille lubie. Dans un courrier adressé au ministère de l’Écologie et du Développement durable et de l’Énergie, la triplette gagnante (Mathis, Menuel et Dhuicq) souhaite réanimer le cadavre de cette autoroute.
Les arguments qui s’opposent à cette autoroute sont pourtant toujours les mêmes :
Faiblesse du trafic : insuffisant pour justifier une autoroute. Les derniers comptages nous montrent une stagnation du trafic routier qui apporte un démenti cinglant aux prédictions d’augmentation du trafic.
Absence de rentabilité économique du projet
Conséquences écologiques d’une telle infrastructure (imperméabilisation des sols, destruction de terres fertiles, émissions de CO2...)
Perspectives énergétiques incertaines. Comment envisager un développement du transport routier avec un pétrole,demain, à 200, 300$, ou plus ?
etc.
Mais surtout, cette annonce tombe quelques jours seulement après la manifestation de Piney lors de laquelle l’ADRASDT réclamait des mesures contre le transit des camions. Voilà ainsi des années que les riverains de l’axe Troyes Saint-Dizier sollicitent les élus pour trouver une solution aux nuisances qu’ils vivent quotidiennement. Voilà des années que les élus bottent en touche, refusant d’agir, prétextant mille et une raisons pour ne rien faire. Et puis, voici ces mêmes élus qui, aujourd’hui, jugent plus utile la construction d’une autoroute, entre Troyes et Auxerre, pour la bagatelle d’un milliard d’euro et qui n’a pas la moindre chance de voir le jour. Littéralement obsédés par le mirage autoroutier, nos édiles oublient d’écouter les habitants, notamment ceux de Piney, qui n’en peuvent plus de voir passer sous leurs fenêtres plus de 2 000 camions par jour ! Or, une telle autoroute, s’il devait avoir lieu, nécessiterait des investissements publics qui n’auraient rien de négligeables et qui pourraient être plus utiles ailleurs.
N’est-il pas ainsi préférable d’orienter ces fonds vers l’aménagement de l’axe existant (contournement de Saint-Germain et Auxon) et de l’axe Troyes Saint-Dizier ?